• les règles du stud


    Le Stud était le poker le plus populaire avant que le hold'em ne devienne à la mode. Les règles du Stud se différencient de celle du hold'em par le fait qu'il n'y ait pas de cartes communes. Chaque joueur réalise la meilleure combinaison de 5 cartes avec ses cartes privatives. Contrairement au hold'em et à l'omaha, le stud ne se joue qu'en fixed limit. Il existe plusieurs variantes de Stud : stud à 5 cartes, à 6 cartes, à 7 cartes, à 7 cartes High/Low et d'autres jeux s'en approchant comme le razz...

    De nos jours, lorsque l'on parle de Stud, on parle du Stud à 7 cartes, le plus répandu dans les salles de poker en ligne ou dans les casinos.

    Le but du jeu

    Au Stud poker, chaque joueur doit réaliser la plus grosse combinaison de 5 cartes possible à partir de ses cartes privatives. Le Stud se joue en fixed limit, le joueur relance d'une petite mise lors des deux premiers tours d'enchères, et d'une grosse mise lors des tours suivants (3e, 4e et 5e tour).


    Les règles du Stud

    Les antes : il n'y pas de blindes au stud, elles sont remplacées par les antes. Au début de chaque partie, tous les joueurs paye une ante, qui est une petite portion de la mise minimale (en général 10%).

    La donne : le donneur distribue ensuite deux cartes fermées et une carte ouverte à chaque joueur, ce qui constitue leur main de départ.

    Le premier tour d'enchères : une fois les cartes distribuées, le joueur ayant la plus petite carte ouvert doit s'acquitter du "bring in" ( obligatoire ) qui équivaut à une portion de la mise minimale. Ce joueur peut, au lieu de payer le montant du bring in, payer l'équivalent d'une petite mise complète.

    Note : lorsque deux joueur ont la même carte la plus basse, on regarde les couleurs des cartes, pique bat cœur qui bat carreau qui bat trèfle.

    Les autres joueurs peuvent ensuite miser ou relancer d'une petite mise, dans le sens des aiguilles d'une montre, en commençant par le joueur à gauche du "bring in".

    La quatrième avenue : le donneur distribue ensuite une 4e carte ouverte à chacun des joueurs. Le joueur ayant la meilleur main visible parle en premier, et peut miser à hauteur d'une petite mise. Toutefois, si un joueur a une paire visible, chaque joueur peut choisir de miser une grosse mise. Si un des joueurs mise une grosse mise, les relances lors de ce tour d'enchères doivent être également d'une grosse mise (lors du troisième tour d'enchères, les joueurs ont encore le choix : petite mise ou grosse mise, peu importe ce qu'il s'est passé au deuxième tour d'enchères).

    La cinquième avenue : son déroulement est identique à celui de la quatrième avenue.

    La sixième et les septième avenue : elles se déroulent de la même manière que la 4e et 5e avenue, sauf que l'on utilise obligatoirement la "grosse mise" et que la septième carte est distribuée "fermée".

    Le dernier tour de mises : une fois que tous les joueurs ont reçu leurs sept cartes, on procède au dernier tour de mise, et les joueurs encore en jeu à la fin dévoilent leur cartes. Le joueur avec la plus grosse combinaison de 5 cartes remporte la partie.


    Les règles spécifiques au Stud High Low

    Pour pouvoir avoir une main basse, et donc postuler à la moitié du pot réservée au meilleur Low, il faut absolument:

    • avoir une combinaison de 5 cartes, chacune d'un rang différent et toutes inférieures ou égales au 8.

    • utiliser absolument 2 de vos cartes privatives, donc si il n'y a pas 3 cartes de rangs différents et inférieures au 8 sur la table, il n'y a pas de Low possible.

    • S'il n'y a pas de Low possible, le High remporte tout.

    • vous pouvez utiliser certaines cartes pour faire votre High, et d'autres pour faire votre Low.

    • vous pouvez gagner en même temps le High et le Low.

    Souvent, il arrive que le High ou le Low soit partagés, vous pouvez donc perdre de l'argent si vous avez seulement l'un des deux. Cela arrive fréquemment lorsque vous avez un High très faible et le Low-max, et que votre adversaire a également le Low-max et un High meilleur. Vous ne repartez donc qu'avec 1/4 du pot ( 1/2 du pot du Low ).


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  • Le Poker Fermé: 5 cartes draw

    Le poker fermé l'ancêtre du poker

    Le poker fermé, ou "5 Card Draw", est le poker que l'on jouait majoritairement en France avant l'introduction récente du poker Texas Hold'em et de son flop.

    Les règles du "fermé" sont archi-simples. Les joueurs tiennent cinq cartes cachées dans les mains et doivent réaliser la meilleure main possible après un tirage pour reporter le pot. Bluffs garantis !

    Blind et premier tour d'enchère

    Un fois posés la petite et grosse Blind à la droite du bouton (le donneur), le dealer distribue une par une cinq cartes cachées aux joueurs à la table. Lors du premier tour d'enchère, le joueur premier de parole est celui placé après la grosse blind. Les joueurs peuvent miser (bet), se coucher (fold), suivre (call) ou relancer (raise.)

    Tirage ("draw")

    Une fois le premier tour d'enchère terminé, arrive le stade du tirage. Les joueurs encore dans le pot peuvent changer le nombre de cartes qu'ils désirent pour améliorer leur main (de 0 à 5 cartes)

    Second tour d'enchères et abattage des cartes

    Le second tour d'enchères peut débuter avec le joueur placé à la gauche du bouton. Le joueur gagnant est celui montrant la meilleure combinaison de cinq cartes à l'abattage ("showdown"). Aucune couleur n'est plus forte que l'autre. En cas d'égalité des figures (paire, deux paires, suite, couleur, full), c'est la hauteur (ex : suite hauteur As) ou le kicker (paire de rois avec un As) de plus forte valeur qui fait la différence.


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  • Les règles de l'omaha

    L'Omaha est joué essentiellement « high only » (les combinaisons hautes gagnent, ce sont des « high hands »), mais on le rencontre aussi dans la version « high-low split », répandue également, où il s'agit de faire meilleure main haute et la meilleure main basse. L'Omaha High-low est aussi connu sous l'appellation "Omaha Hi-Lo", "Omaha hi/lo", "Omaha high/low", « Omaha hi-lo split eight or better », etc.). En Europe, c'est l'Omaha joué « high » qui domine. Aux Etats-Unis, la version hi-lo du jeu gagne du terrain. Avant de jouer, il faut clarifier les règles pour éviter toute confusion ultérieure. Les règles de l'Omaha s'inspirent directement de celles du Texas Hold'em, avec les quelques différences que voici :

    Règles du poker OMAHA 4 CARTES

    * Les joueurs reçoivent quatre cartes privatives (« pocket cards »).

    * Le joueur DOIT utiliser deux de ses cartes privatives et trois cartes communes pour constituer sa combinaison optimum finale.

    * Il peut y avoir au maximum 10 joueurs.

    Chaque joueur reçoit quatre cartes privatives cahées. Puis commence le premier tour d'enchères. Les tours sont les mêmes qu'en Texas hold'em :

    * Preflop - Quatre cartes cachées sont données à chaque joueur en commençant à gauche du bouton par la petite blind (« small blind »).

    * Flop - Le donneur retourne les trois premières cartes communes au milieu de la table.

    * Turn - Une quatrième carte est retournée à la suite du flop.

    * River - Une cinquième et dernière carte est retournée à la suite de la river , formant la totalité du tableau avec cinq cartes communes.

    Le joueur qui possède le meilleur jeu en cinq cartes formé par deux cartes de sa main et trois cartes du tableau emporte le coup.

    Important pour la règle de poker Omaha: vous ne pouvez pas « jouer le tableau » puisque vous DEVEZ inclure deux cartes de votre main pour constituer votre combinaison finale, à la différence du Texas Hold'em.


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  • L 'addiction au jeu

    1: Définition

    Dans l'ICD-10, la classification internationale des maladies, l'addiction pathologique au jeu est classée parmi les "troubles des habitudes et trouble de l'impulsion" et est défini ainsi :

    "Trouble consistant en des épisodes répétés et fréquents de jeu qui dominent la vie du sujet au détriment des valeurs et des obligations sociales, professionnelles, matérielles et familiales." 

    Le jeu pathologique n'inclut par le jeu excessif de patients maniaques. Une manie est une pathologie en soi, qui se distingue par une excitation excessive, une humeur exaltée infondée et une agitation extrême. De même, n'est pas considéré comme addiction au jeu, le jeu de personne ayant un trouble dyssocial de la personnalité, qui est "caractérisé par un mépris des obligations sociales et une indifférence froide pour autrui", que l'on diagnostique, par exemple, fréquemment chez les détenus.

    Le jeu pathologique se distingue par un besoin durable, répété et croissant de pratiquer les jeux de hasard, et ce malgré des conséquences personnelles et sociales négatives, telles que l'endettement, l'altération des relations familiales et une stagnation de la vie professionnelle.

    On ne parle de jeu pathologique, que si au moins deux épisodes de jeu compulsifs ont été observés sur une période d'une année..

    Dans une autre classification majeure des maladies, le "DSM-IV", sont évoquées les structures de pensées typiques d'un joueur compulsif :

    • Une signification de l'argent particulière au joueur
    • Une considération des performances fortement orientée sur la concurrence
    • L'anxiété du joueur
    • Un besoin souvent excessif de reconnaissance sociale
    • Une tendance au travail frénétique
    • L'apparition fréquente de pathologies psychosomatiques dûes au stress

    2. Comment se développe l'addiction au jeu ?

    2.1. La problématique de base

    L'apparition de l'addiction au jeu est un processus complexe, qui implique de nombreux facteurs. Les plus importants de ces facteurs sont :

    • Un important trouble de l'amour-propre (trouble narcissique de la personnalité)
    • Un trouble relationnel
    • Un manque de régulation de son excitation

    Trouble de l'amour-propre
    Le trouble important et profondément ancré de l'amour-propre est un facteur clef, dans lequel le soi est décrit comme un état de vacuité ou de néant, qui provient souvent d'un sentiment d'infériorité vécu durant l'enfance, et est compensé par des fantaisies de pouvoir illimité et de grandeur.

    Les gains encaissés au départs accroissent la surestimation, et confirment le sentiment de supériorité de la personne. Au début, apparaît souvent le "big win", un gain rapide et apparemment gros, qui est le déclencheur de fantasmes et de rêve de richesses. 

    Trouble relationnel
    Le Psychiatre pour enfants britannique John Bowlby a, dans les années 60, développé une théorie relationnelle. Il a établi que les personnes orientent leur type relationnel à la délicatesse et au tact de leur mère, ainsi qu'à ses capacités à s'adapter au petit enfant.

    Le type relationnel "défiant - évitant" est, par exemple, un enfant incertain quant à la disponibilité de l'autre personne de la relation. Il s'attend en général à ce que ses demandes soient refusée. On retrouve souvent ce type chez les enfants qui ont été fréquemment rejetés. Les enfants avec ce type relationnel sont en général plus facilement sujets à des troubles psychiques que les enfants ayant un type relationnel plus "confiant". Les joueurs compulsifs ont assez fréquemment un type relationnel défiant.

    Chez les joueurs compulsifs, on trouve par ailleurs souvent la situation "broken-home" avec en général une figure paternelle très altérée. Le joueur compulsif aura fréquemment été l'objet d'abus.

    Manque de régulation de l'excitation
    L'incapacité à réguler son excitation et sa tension intérieure se montre surtout dans l'état d'agitation du joueur. Souvent, sa motivation première en commençant à jouer est son aspiration au succès et aux gains, un besoin de passer le temps et tuer l'ennui, ou le combat de sentiments négatifs, comme par exemple après une séparation. Puis, petit à petit, le joueur tombe dans un cercle vicieux dont pâtissent tous les domaines de sa vie.

    Le joueur rentre dans un état d'excitation et d'enthousiasme extrême, et essaye de trouver des excuses et des explications logiques à son besoin incontrôlé de jouer. Il peut alors être sujet à des pensées occultes et superstitieuses. Peu à peu, il s'enfonce dans un monde fantastique, imprégné de rêves de pouvoir et de gains. Il commence à s'aliéner son environnement, et est sujet à des cognitions erronées. Le jeu devient petit à petit la principale activité de  son existence, et tout converge vers son déclin physique, personnel et social.

    Le joueur se distingue également par un mauvais contrôle de ses impulsions, c'est-à-dire qu'il ne peut résister à son envie compulsive de jouer, au même titre qu'un alcoolique a souvent du mal à resister à l'envie de reboire en sortant de cure de désintoxication. Malgré les conséquences désastreuses, le joueur a un besoin croissant d'échapper aux contraintes en jouant.

    Ceci a également une origine neuro-biologique. Le processus de récompense du cerveau (système mésolimbique) est chroniquement surexcité, ce qui enclenche une réaction du cerveau, qui cherche à réguler cette surexcitation. Pour se protéger des surexcitations, dommageables au cerveau, celui-ci devient de moins en moins sensible aux attraits de la récompense. Une certaine routine s'installe alors (neuro-adaptation). Afin de pouvoir revivre cet accès d'adrénaline, le joueurs doit alors jouer plus souvent, ou de plus grosses sommes. Le libérateur d'adrénaline le plus à même de développer une addiction est, au poker, le moment de l'abattage.

    2.2. Cognitions erronées

    Le joueur compulsif est sujet à des idées erronées, voire irrationnelles, dont voici les plus fréquentes :

    • L'illusion de contrôle 

      Celle-ci est imprégné de l'idée que les jeux de hasard comportent une plus grande part d'influence personnelle que ce n'est le cas objectivement.
      Les gains sont attribués à sa propre capacité, et les pertes à des circonstances malheureuses.

    • L'effet Monte-Carlo ("gamblers fallacy")

      La fréquence d'événements antérieurs laisse le joueur croire qu'il peut en tirer des conclusions sur la suite des événements (par exemple, à la roulette, la croyance suivante : le noir est tombé trois fois de suite, la probabilité que le rouge tombe au tour suivant s'en trouve donc accrue)

    • Mauvaise interprétation des probabilités de gains

      Les joueurs surestiment souvent de manière surréaliste leurs chances de gains. Par exemple, au loto, 98 % des mises ne sont pas récompensées.

    • Le "manqué de peu" ("cognitive regret and near miss")

      Cela arrive par exemple lorsque, devant une machine a sous où le même symbole doit apparaître trois fois pour générer un gain, si ce symbole apparaît deux fois, le joueur se dit alors "ah, j'ai manqué le jackpot de peu, il faut que je persévère !“

    • L'emprisonnement ("entrapment")

      Il s'agit de l'attachement à une mauvaise décision, afin de justifier l'investissement déjà effectué. "Ok, je suis battu, mais bon, j'ai été jusqu'au turn, alors je vais également jeter un œil sur la river !"

    Il est prouvé que, durant une partie de jeu de hasard, un pourcentage très élevé de cognitions erronées se développent.

    3. Qui est menacé ?

    Les personnes concernées sont avant tout des hommes, célibataires, vivant en métropole, avec un âge moyen d'environ trente ans. Le début de l'addiction se trouve souvent dans l'adolescence, sauf chez les femmes chez qui celle-ci apparaît généralement en milieu de vie. Lorsqu'ils sont reçus en traitement, les joueurs sont en général surendettés, ont des tendances suicidaires, et ont commis des délits criminels, par exemple pour se procurer de l'argent. Un grand nombre des joueurs compulsifs (environ un tiers) souffrent par ailleurs d'une dépendance matérielle, par exemple à l'alcool, ou à l'héroïne.

    Durant leur existence, environ 2-3 % de la population ont un rapport problématique au jeu, et environ 1 % un comportement pathologique. Il y a une corrélation entre la disponibilité de la prestation de jeux de hasards (mesurable par exemple, en nombre de machine à sous par 1000 habitants), et la part de joueurs pathologique dans la population.

    Le déclencheur peut être l'expérience d'un gros gain du début ("big win"), ou un événement pénible dans la vie du joueur, comme un problème de couple, une séparation, la grossesse de sa partenaire, ou un échec professionnel.

    On note également un forte comorbidité (la coexistence de plusieurs pathologies simultanées). Par exemple, 50 % des joueurs compulsifs ont des troubles maniaco-dépressifs, dont résultent souvent une humeur maussade et une perte d'intérêt.

    25% des joueurs accompagnés ont déjà tenté au moins une fois de se suicider. 90 % des joueurs ont des troubles de la personnalité. Un trouble de la personnalité se distingue par un type de comportement perturbé à apparition répétée, apparu durant l'enfance ou l'adolescence, et qui amène à de lourds problèmes sociaux. Le plus fréquent est le trouble narcissique de la personnalité, qui se distingue par un sentiment démesuré de sa propre importance, dans lequel le patient exagère constamment ses talents et ses performances, est saisi par des rêves excessifs de succès, gloire, pouvoir, etc... Le patient se croit singulier et unique, et a un constant besoin de l'admiration d'autrui.

    Les troubles narcissiques de la personnalité sont difficiles à traiter, car le patient tend souvent à interrompre le traitement, car il n'y trouve pas la confirmation de sa grandeur.

    4. Test

    Afin de vous permettre une évaluation simple sur votre éventuelle dépendance au jeu, je vous propose de répondre à ce test personnel de 19 questions. Si vous répondez oui à plus de 7 questions, alors vous êtes peut-être menacé de dépendance au jeu, et devriez chercher à y remédier.

    1. Avez-vous déjà joué jusqu'à épuisement de votre argent ?

    2. Avez-vous déjà emprunté de l'argent pour jouer ?

    3. Avez-vous déjà effectué un crédit pour jouer ?

    4. Dépassez-vous régulièrement les limites temporelles ou financières que vous vous êtes vous même fixé ?

    5. Avez-vous déjà envisagé de vous procurer de l'argent illégalement pour jouer ?

    6. Pensez-vous souvent au jeu ?

    7. Avez-vous déjà volé de l'argent pour jouer ?

    8. En dehors du jeu, avez-vous des difficultés à vous concentrer sur d'autres choses ?

    9. Devenez-vous agressif ou agité lorsque vous ne pouvez pas jouer ?

    10. Votre vie normale vous semble-t-elle ennuyante comparée au jeu ?

    11. Votre intérêt pour votre environnement s'estompe-t-il ?

    12. Jouez-vous, afin de combler des pertes ?

    13. Cachez-vous à vos amis ou votre famille le véritable montant de vos pertes, ou de vos mises ?

    14. Avez-vous souvent mauvaise conscience après avoir joué ?

    15. Vous est-il déjà arrivé de jouer alors que vous savez que vous faites du mal à vous ou autrui ?

    16. Avez-vous déjà joué pour vous remonter le moral, ou pour fuir un problème ?

    17. Le jeu a-t-il déjà provoqué une dispute ou des problèmes dans votre famille ?

    18. Avez-vous déjà séché vos cours ou votre travail pour jouer ?

    19. Avez-vous déjà pensé au suicide à cause du jeu, ou tenté de vous suicider à cause du jeu ?

    5. Que faire en cas d'addiction ?

    Tout d'abord, il faut déterminer s'il s'agit de comportement présentant une pathologie. Pour ce faire, il faut vous adresser à un espace conseil. Vous pouvez également vous renseigner sur le site Adictel ou SOS joueurs, ou en appellant les numéros de téléphones indiqués plus bas.

    Une fois le diagnostic établi, on peut choisir entre un traitement stationnaire ou ambulant. Si le patient est encore bien intégré socialement, que l'addiction ne s'est pas encore trop développée, on peut s'orienter vers des visites régulière d'un espace conseil, ou une psychothérapie ambulante, chez un psychologue établi ou un médecin psychothérapeute.

    En cas de symptômes aggravés, qui requièrent un traitement stationnaire, il faut choisir entre une clinique à orientation psychosomatique ou une clinique de la dépendance. Si les conséquences psychosociales ne sont pas encore trop lourdes, ou si l'addiction résulte d'une situation pénible (perte d'emploi, séparation), alors on peut s'orienter sur une clinique psychosomatique.

    En cas de dynamique d'addiction autonome avancée, il faut s'orienter vers une clinique de la dépendance. Si, en plus du jeu, vous avez une dépendance matérielle, à l'alcool ou à la drogue, alors il est conseillé de vous orienter vers un centre de désintoxication, dans une clinique psychiatrique.

    En général, une partie de la thérapie inclut un accord contractuel sur le respect d'une totale abstinence aux jeux de hasard. C'est cette abstinence totale qui en général permet de révéler le déclencheur de la dépendance, car celui-ci ressort alors. Il existe des organismes de psychologie des profondeurs et d'autres de thérapie comportementale.

    Dans tous les cas, il est essentiel de définir le fonctionnement exact du comportement addictif, de discuter des cognitions erronées, et de développer un concept de prévention des rechutes. Il est également essentiel de travailler sur  les domaines endommagés chez le joueur (trouble de l'amour-propre, trouble de la régulation émotionelle, trouble relationnel). Il est particulièrement recommandé de traiter les troubles relationnels en thérapie de groupe.

    Il est par ailleurs essentiel de prendre en compte la problématique de l'endettement, afin de ne pas fermer les yeux, et ainsi ne pas permettre au patient de la nier, il faut développer un système de gestion de l'argent et des dettes. Dans cette optique, il est important d'intégrer les proches à ce processus, car en épongeant les dettes du patient, ils l'ont souvent conforté dans sont comportement pathologique.

    6. Ou trouver de l'aide ?

    Vous pourrez trouver de l'aide sur les deux sites internet Adictel ou SOS joueurs.

    Par ailleurs, Adictel vous propose des groupes de discussion anonymes et gratuits en ligne avec un psychologue.

    Vous pouvez également téléphoner au numéro vert  0805 020000 ou au numéro SOS joueurs 0 810 600 115 (prix d'un appel local).

    Tout ceci bien sûr, sous couvert d'anonymat. Vous pouvez également prendre contact pour une personne de votre entourage, si vous connaissez une personne dépendante.


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  • Evitez les excuses bidons, le downswing

    Afin de jouer au poker d'une façon un tant soit peu rentable, il vous faut être bien conscient d'une chose : il vous faut vous débarrasser des l'excuse des bidons !

    Vous devriez bien garder cela en tête :

    Au poker, il n'y a que des mains mal jouées.

    Nous autres, humains, avons tous cette fâcheuse tendance à toujours nous trouver des excuses, et à en inventer si nous n'en avons aucune de valable sous la main. Nous avons toujours une bonne porte de sortie pour justifier notre malchance, notre comportement ou nos erreurs commises. Nous y recourons à longueur de temps, que ce soit au travail, dans la vie privée, en jouant ou en faisant du sport.

    L 'homme ne connaît pas de limite quand il s'agit de trouver des excuses pour expliquer son propre échec.

    Ce comportement n'est rien d'autre qu'un mécanisme de défense, de la même façon que nous fermons les yeux lorsqu'un objet s'approche (espérons juste qu'il s'agisse plus souvent d'une mouche que d'un poing). Nous protégeons ainsi également notre ego.

    Et, si vous êtes honnête envers vous-même, vous savez que vous avez déjà fait usage, à plusieurs reprises, de ce mécanisme de défense.

    Qu'est-ce que cela a à voir avec le poker ?

    La réponse est très simple : Les situations évoquées plus haut, que l'on rencontre fréquemment dans la vie de tous les jours, vont tôt ou tard être fatales à votre bankroll.

    Le problème est que la plupart des livres et articles sur le poker présentent, sur un plateau d'argent, la meilleure des excuses : les downswings, ou badbeats. Et sitôt qu'un débutant a lu les articles et chapitres dédiés à ce phénomène, il a une excuse toute choisie qui va pouvoir l'accompagner tout au long de sa carrière (à moins, bien sûr, d'avoir lu et compris le présent article).

    N'est-il pas plus facile de parler de downswing ou de bad beat, plutôt que de réfléchir à ce qu'on pourrait avoir fait de mal en jouant telle main, que l'on vient de perdre ?

    N'est-il pas plus simple de dire que l'on vient de se prendre un badbeat plutôt que de revoir la main au calme, de la poster dans le forum, afin de la soumettre aux analystes ?

    Bien entendu, cela signifie plus de travail, mais il n'y a que comme ça que vous pourrez réussir au poker !

    Ne serait-ce pas plus intelligent et intéressant d'analyser ses mains après une session, pour se rendre compte que ce sont les erreurs qui sont véritablement responsables des pertes que l'on a encaissées ?

    Mais, soudain, la dure loi du poker réclame son dû, et le joueur en question subit son premier gros downswing. Il s'agit d'ailleurs rarement d'un véritable downswing, mais plutôt du fait que le joueur n'a pas le niveau, et que, vue les limites auxquelles il se trouve, ces pertes soudaines font très mal. Il perd une grosse partie de sa bankroll sur quelques centaines de main, ce qui est extrêmement pénible psychologiquement.

    C'est alors que certains joueurs rentrent dans une logique pour le moins intéressante (l'exemple ci-dessous s'adresse aux joueurs Fixed Limit, mais il est également valable pour les joueurs NL ou SNG, avec d'autres valeurs)

    • Thèse 1 : Sur environ 20.000 mains, j'ai une winrate de +1,5 BB/100.
    • Thèse 2 : Les Winning players ont une winrate de +1BB/100.
    • Conclusion : Je suis un winning player.

    D'où :

    • Thèse 1: Je sais qu'un winning player peut avoir des downswing de 200 BB ou plus.
    • Thèse 2: Je suis un winning player, comme démontré auparavant.
    • Conclusion : mes pertes d'environ 150 BB résultent donc d'un downswing. Rien de bien inquiétant, je peux donc continuer à jouer comme avant, et ma chance finira par revenir.

    Malheureusement, il est rare que les joueurs soient en mesure de voir la réalité, il choisit la facilité et se réfugie derrière l'excuse du downswing.

    Au poker, il y a deux façons de mesurer son succès :

    • La qualité des mains postées. Admettons que joueur A se mette à jouer au poker et poste 20 mains à la fin de chaque session. Avec le temps, on pourrait voir que les mains postées s'améliorent, et que de moins en moins d'entre elles présentent des erreurs. Le degré de succés est donc déterminé par la vitesse et la force d'amélioration de la qualité des mains postées.

    • L'argent, la winrate : Plus on joue de mains sur une limite donnée, plus notre winrate exprime notre qualité de joueur, exprimée généralement en x BB/100.

    Au début d'une carrière de poker, la méthode n'a que peu d'intérêt. Peu importe votre winrate sur 3000, 4000 ou 8000 mains, ces indications ne seront que rarement fiables. C'est donc la méthode 1 qui s'y prête le mieux au début.

    Application pratique

    Après avoir vu quelles sont les conditions pour pouvoir réussir au poker, nous allons maintenant partir du principe que vous en disposez, ou êtes prêt à travailler dur pour les obtenir. Mais que faire maintenant ?

    Postez des mains, des revues de session

    Postez autant de mains que possible ! Postez autant de main que possible ! Postez autant de... Bon, je crois que vous avez compris le message. Il n'y a tout simplement pas de moyen plus simple et meilleur marché d'améliorer son jeu que de poster continuellement ses mains.

    À quoi devez-vous faire attention lorsque vous postez des mains ?

    • Utilisez un convertisseur rend la création d'une main à analyser bien plus simple. Jetez un œil dans les forums d'exemples de mains. En général, il y a, tout en haut de ces forums, un topic avec des liens vers divers convertisseurs.

    • Notez chaque main sur lesquelles vous avez des doutes, et analysez-les après coup, ou faites-les analyser. Même les winning player en mid et highstakes continuent à constamment se demander si ils ont bien joué telle ou telle main.

    • Il y a des analystes professionnels sur PokerStrategy, écoutez tout particulièrement leur avis.

    • Lisez vous-même souvent dans les forums d'exemple de mains. Ne gaspillez pas trop de temps et d'énergie à lire des textes qui ne vous apportent pas grand chose au niveau du jeu.

    Travailler les articles

    Travailler les articles ne signifie PAS lire les articles une fois. Travailler un article veut dire que vous devez le lire aussi souvent que nécessaire, jusqu'à ce que vous soyez en mesure d'en communiquer le contenu à un tiers.

    Travailler signifie : résumer l'article, et résumer le résumé.

    Travailler signifie : Chercher un article sur un sujet précis, et chercher des mains d'exemples qui s'y rapportent, dans le forum.

    Travailler signifie : Mieux vaut lire un article plusieurs fois que plusieurs articles une fois. Car le deuxième phénomène est la base de ce qu'on appelle la semi-connaissance, qui au final ne sert qu'à augmenter les mains mal jouées.

    Rester concentré / environnement de travail

    Lorsque vous jouez au poker, vous devez ne faire que ça ! Et non pas jouer au poker en regardant la télé, ou en surfant sur Internet, ou en téléphonant à votre copine. Ce sont des facteurs qui amputent votre concentration. Veuillez lire l'article Comment rester concentré ?

    Bien entendu, au départ, on ne voit le poker "que" comme un hobby. Mais peut-être certains d'entre vous jouent au foot en club, ou ont un autre hobby du genre. Et, lorsque vous jouez vos matchs officiels le week end, vous le faites en ayant les bonnes chaussures, et ne faites pas autre chose en jouant.

    Vous devriez également avoir sous la main vos tables de mains de départ et de cote et outs. Le coup d'envoi est lancé quand vous postez votre premier big blind, et la partie n'est terminée qu'une fois que vous aurez quitté toutes les tables.

    Bien entendu, il est important de prendre du plaisir en jouant, surtout au début. Mais si on est honnête avec soi-même, alors force est de reconnaître qu'on prend d'autant plus de plaisir lorsqu'on réussit à quelque chose que lorsqu'on échoue ou stagne. Je peux adorer le football (pour rester sur cet exemple) mais si je passe mon temps à cirer le banc dans mon club, alors je finis par perdre ma motivation et le plaisir. Et cela vaut pour tout ce qu'on entreprend.

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